vendredi 13 septembre 2019

Jour 141 - 13/09/2019 - 21mi/34km - Total: 2435mi/3896km

Il a plu quasiment toute la nuit... Réveil plutôt humide donc. J'attends un peu dans la tente qu'il y ait un passage où la pluie s'atténuerait. Vers 7h ça a l'air de se calmer un peu, go, go, go. Je sors vite et range le plus rapidement possible mon bazar. Petit déj' plus ou moins à l'abri d'un arbre et j'y vais car le froid est bien là. "Heureusement", une bonne grosse montée m'attend histoire de me réchauffer. Aucune vue, je commence à me dire que j'aurai surtout un souvenir de brumes durant Washington. Vient ensuite une longue descente. La pluie cesse enfin, je peux sortir l'appareil photo. Une fois une série interminable de lacets finie, j'atteins le bas. Il y a un pont pour franchir une rivière, je décide de faire sécher ma tente dessus et de déjeuner près de l'eau en attendant. Ça marchera moyennement, disons que ça passera du stade détrempé à humide, mieux que rien me direz vous, surtout si c'est pour replanter tout ça ce soir sous la pluie. Je plis bagage et repars vers une nouvelle montée, c'est humide mais il fait étonnamment lourd, j'espère ne pas me reprendre un orage sur la tête. En fin d'aprèm, j'arrive au Deep lake, très beau avec les montagnes qui le surplombent à moitié dans les nuages. C'est décidé je reste là. Je cherche un coin pour la tente et effraie 2 chevreuils. Je trouve mon bonheur entre 2 gros arbres. La pluie n'est plus que bruine, je mange au sec sous un arbre, emmitouflé dans ma doudoune. Il commence à faire sombre, les journées raccourcissent, ça se sent. Je n'aurai croisé qu'une seule personne aujourd'hui, bizarrement les jours de mauvais temps je vois bien moins de hikers... ah bah non en faite je crois que je vais avoir une voisine, une fille que j'ai doublé il y a quelques jours qui vient d'arriver au moment où j'écris ces mots. C'est dingue quand même comme l'humain est grégaire, je suis seul sur mon spot, il y en a plein d'autres de bien autour de ce lac mais non, faut qu'on vienne me coller. En vrai ça m'est égal tant que c'est pas un troupeau de dix, même si j'aime bien cette solitude du soir. Après, plusieurs personnes m'ont déjà dit qu'elles campaient toujours là où il y avait quelqu'un, par peur des ours... En même temps les trois quart bouffent dans leurs tentes et n'accrochent pas leur nourriture dans les arbres, faut pas s'étonner que des grosses bêtes poilues viennent te faire un coucou en pleine nuit... (On est d'accord, cette dernière phrase est beaucoup trop sexuelle). Allez au lit avec un peu de Tri Yann dans les oreilles, ça ira bien avec ce foutu temps de bretons...








7 commentaires:

  1. Et ouais mais dormir auprès d'une légende ça n'a pas de prix. Surtout si tu peux la défendre contre les grosses bêtes poilues 😆 (🎶"nia nia nia nia reviendront les siècles d'or, nia nia nia"🎶)

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  2. Les ours fuient devant toi et les chevreuils sont tes amis, évidemment que les gens dorment avec toi.

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  3. Le mec il a pas peur que tout son couchage tombe à la rivière quoi !

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  4. C'est vrai, Washington c'est vraiment comme la bretagne, juste en pas pareil. A moins que les Washingtoniens se promènent avec leur drapeau

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  5. Ces images brumesques sont exquises !!! J'aurais été émerveillée là-bas avec toi !!!
    Je t'aime !

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  6. Ps: ça ne veut pas dire que je souhaite plus que tout connaitre le bonheur que ce doit être de dormir dans un duvet mouillé :)

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